Résumé

L'année 1921 sera une année charnière dans la vie de Georges Serraz, lorsqu'il quitte Dijon pour aller s'installer à Paris. Il continue alors de peindre pendant quelque temps, et s'illustre avec une série de pastels conçus pour marquer le centième anniversaire de la naissance de Louis Pasteur. Peu à peu, il abandonne la peinture au profit de la sculpture.

Les monuments aux morts de Morteau (Doubs) et de Genlis (Côte-d'Or) seront ses premières réalisations. Il s'oriente alors vers la sculpture religieuse. Dans son atelier du 14e arrondissement, il façonne des personnages de saints qu'il reproduit par moulage en plusieurs exemplaires. Son affaire prospère, mais il est connu comme un fabricant plus que comme un sculpteur.

Il obtient, en 1926, une commande pour un christ monumental qu'il doit construire sur un éperon rocheux dominant la baie de Funchal, sur l'Ile de Madère. À Paris, il remporte un concours pour concevoir une Vierge de la Paix destinée à décorer une chapelle de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Cette dernière commande lui permet d'entrer dans le cercle des artistes auxquels on fera appel pour les Chantiers du cardinal, soit le projet de construire une centaine d'églises à Paris et dans la proche banlieue.

Après le Christ de Madère, Georges Serraz construira deux autres statues monumentales, le Christ-Roi des Houches (Haute-Savoie) et la Madone du Mas-Rillier (Ain), aujourd'hui encore la plus haute statue religieuse de France (33 m).

Un autre domaine d'excellence a été, pour Georges Serraz, les dioramas, ces ensembles de vitrines contenant des scènes avec des personnages et un décor sculptés sur un fond peint sur une toile. Aujourd'hui encore, on peut admirer quatre de ces dioramas, retraçant les vies de Bernadette Soubirous à Lourdes (Hautes-Pyrénées), de Jean-François Régis à Lalouvesc (Ardèche), de Marguerite Alacoque à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) et d'Ignace de Loyola à Azpeitia (pays basque espagnol).

À partir des années 50, les artistes religieux des décennies précédentes feront l'objet de critiques, et les commandes se feront plus rares. Mais cette remise en cause ne peut pas faire oublier le grand nombre de chefs-d'œuvre réalisés par Georges Serraz. Citons entre autres le bas-relief du monument aux morts de la forêt de Châtillon, les églises Notre-Dame-de-Lourdes de Romans-sur-Isère (Drôme) et Saint-Germain de Grancey-le-Château (Côte-d'Or), la pietà de l'église Saint-Yves de la Courneuve (Seine-Saint-Denis), les vierges d'Altkirch, de Notre-Dame-du-Travail, celle de Villotte-sur-Ource...
Georges Serraz décède le 20 juin 1964 à Paris. Il est enterré dans le cimetière de Villotte-sur-Ource. Il repose avec ses deux épouses, Jeanne Vieille-Messet, décédée en 1914 et Marguerite Jeannin, morte en 1980 à l'âge de 98 ans.

Georges Serraz a d'abord été un peintre portraitiste à Besançon et Dijon, entre 1900 et 1921. Pour plus de détails, suivre ce lien.