Résumé de la conférence du 8 avril 2022
Georges Serraz, de sa naissance à Is-sur-Tille en 1883 à son départ de Dijon en 1921.

L’enfance de Georges Serraz a été fortement perturbée par le départ définitif de son père du domicile familial. Plusieurs adultes dans son entourage auront sur son éducation une influence déterminante. Un ancien militaire, le capitaine Fernet, personnage connu et respecté à Is-sur-Tille, donnera à l’enfant l’image d’un soldat courageux. Deux femmes contribueront à l’éveil d’une conscience religieuse chez lui, Marie Valby, sa marraine, et sa tante Fernet, épouse du Capitaine Fernet. Il faut souligner l’importance de cette éducation religieuse, car Georges Serraz sera toute sa vie un chrétien fervent, un catholique pratiquant, militant, même, ce qui aura une grande importance dans le développement de sa carrière de sculpteur.

Son parcours scolaire le conduira, après l’école primaire à Is-sur-Tille, à l’Institution Sainte-Marie de Gy, en Haute-Saône. C’est dans cette école catholique que sera identifié pour la première fois son talent pour le dessin et la peinture. Georges Serraz poursuivra ses études à l’école de beaux-arts de Besançon. Il suivra l’enseignement de Félix Giacomotti, peintre de renommée nationale qui saura hisser l’école des beaux-arts au niveau des meilleures écoles du pays. Georges Serraz recevra, de la part de ce vieux professeur, un enseignement solide, en particulier dans les techniques du portrait et la maîtrise de la couleur. En quittant les beaux-arts, Georges Serraz ouvrira un atelier de peinture à Besançon, puis à Dijon. Il saura alors se faire un nom et vivra sans doute très correctement de son art.

Sa carrière de peintre portraitiste sera interrompue par la Grande Guerre. L’année 1914 sera dramatique pour lui, car il sera mobilisé dès le 2 août et il perdra sa première épouse en novembre. Il servira pendant le conflit en tant que canonnier-chauffeur. Dans le camion qui lui servira à tracter des pièces lourdes, notamment des canons de 155 longs, il pourra garder un matériel de peintre et de dessinateur, et il réalisera des portraits de soldats et d'officiers et quelques scènes de bataille.

De retour à Dijon après la guerre, il fera un second mariage avec Marguerite Jeannin, professeur de chant à Dijon. La famille Serraz quittera la Bourgogne pour s’installer à Paris. Une nouvelle page s’ouvre dans la carrière de l’artiste issois…

Voir la suite : Georges Serraz, sculpteur d'art sacré.