Des visiteurs américains à Is-sur-Tille

24 avril 2024
Comme cela arrive assez régulièrement, la société d'histoire a guidé un couple de citoyens états-uniens venus visiter les lieux qu'un de leurs parents a fréquenté pendant la Première guerre mondiale. Car, faut-il le rappeler, le territoire de la commune d'Is-sur-Tille a connu, entre 1917 et 1919, les installations gigantesques d'une gare américaine, avec un hébergement pour des milliers de soldats en route pour le front. Camp Williams a puissamment contribué à l'issue favorable de la guerre, et c'est un juste retour des choses aujourd'hui que de recevoir dignement les descendants de ces combattants, dont 238 sont morts dans l'hôpital n°41 construit pour soigner les nombreux blessés rapatriés à l'arrière des combats.
Carl Shoeninger et son épouse sont ainsi venus par le train passer une journée parmi nous. C'est le père de Carl qui faisait partie du 16th engineers, ce régiment mythique qui a construit le camp dans un temps record, malgré des conditions particulièrement difficiles. René Perrat a fourni tous les commentaires utiles à la visite et Christian Baujard en a assuré la traduction en anglais. Le monument aux morts, le site de l'ancienne cheminée du camp, la vaste plaine qui était alors couverte de baraquements et de bâtiments utiles à la vie du camp (centrale électrique, laverie, boulangerie, théâtre...) ont tous été visités, même s'il faut une bonne dose d'imagination, parfois, pour reconstituer ce paysage d'un autre temps, dont il ne reste pratiquement plus rien aujourd'hui,
En revanche, la société d'histoire possède de nombreuses archives, et les époux Shoeninger sont repartis avec une clé USB contenant, entre autres, le film tourné dans le camp par le service cinématographique de l'armée américaine. Un échange de courriels a prolongé cette visite et d'autres photos et documents ont pu être transmis à nos visiteurs d'un jour.
La mairie d'Is-sur-Tille avait organisé une réception en fin de matinée, et une discussion informelle fort intéressante s'est développée dans la salle du conseil, autour du premier adjoint Thierry Mortier et de quelques élus.
Cet été de nouveau, un groupe de visiteurs américains doit passer, pour les mêmes raisons à la fois personnelles et historiques. La Société d'histoire répondra présent.